Rêver à Québec :

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Rêver à Québec

Avant d'exercer les tâches d'explorateur, de navigateur, de géographe, de scientifique, de naturaliste, d'ethnologue, Champlain était d'abord un rêveur...

Dès 1617, Champlain voit grand pour la petite bourgade de Québec, composée alors d'une poignée d'individus. Il songeait, il rêvait au développement d'une ville d'importance majeure, de la taille des grandes villes européennes.

Cette ville serait Ludovica, en l'honneur du roi Louis XIII et serait bâtie dans ce qu'on appele aujourd'hui la basse-ville...


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Citation de Frank Zappa: réflexions sur l'Art
27 avril 2006
Dure, très dure matière à réflexion.


"Les gens ne sont pas habitués à l'excellence. Ils n'y sont pas préparés parce que l'école enseigne juste assez pour être une limace dans une usine; faire le boulot, ramener le chèque à la maison et consommer des trucs que quelqu'un d'autre a fabriqués."

"Au royaume de l'art, vous avez la possibilité d'une pensée créatrice, donc d'une déviation de la norme, la norme politique prescrite que chacun essaie de vous faire avaler de force. Si on peut arrêter la pensée créatrice, on a une bonne chance de maintenir la stupidité sur la population entière. La pensée créatrice peut débuter très tôt. Si on peut l'écraser dans l'oeuf, quand les petits sont à l'école, alors c'est bon. Je pense qu'ils aimeraient remplacer toutes les formes d'art par le sport, simplement pour empêcher les gens de penser."
Serge Alain @ 21:24   -- Lien permanent -- 2 commentaire(s)
Atrium Lounge: c'est ici qu'on s'éclate!
Ce lieu fantasmagorique est bien loin de Québec... Suite à un commentaire, j'ai fait une recherche sur le web pour obtenir une photo de l'édifice de l'Atrium à Charlesbourg, sans succès. Or, il semble exister des tonnes de lieux dans le monde utilisant le dénominatif Atrium, dont celui-ci!




Pigé sur un site pour célibataires voyageurs, où l'on peut voir d'autres lounges tout aussi capotés...

Comme quoi l'imagination débordante, même lorsqu'elle verse dans l'extravagance, peut posséder son charme! J'aime la sobriété, le calcul réfléchi des couleurs et des formes dans la décoration mais de temps en temps, une petite explosion de coloris et de folie pure peut obtenir un effet désirable!
Serge Alain @ 19:28   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
Innovation?
26 avril 2006
On pourrait difficilement classer cet édifice de Sainte-Foy en termes de merveille de l'architecture. Reste que ce modèle de pyramide renversée, qui fut érigé à la même époque et dans le même esprit que la pyramide voisine, témoigne encore une fois de cette audacieuse arrogance, qui ne nous laisse pas indifférent.


Serge Alain @ 20:29   -- Lien permanent -- 1 commentaire(s)
Hors-sujet partial
25 avril 2006
Agrandir pour lire la légende sur le sac à dos...




Tout comme une pub d'Apple, photographie inopinée tirée du passage de ma fille chez moi dernièrement. Inutile d'ajouter que sur ce point, comme pour tant d'autres, je suis très fier d'elle!
Serge Alain @ 21:07   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
Le minaret de l'Hotel-Dieu!
Quelqu'un peut me raconter à quoi sert précisément cette tour, rattachée à l'Hôtel-Dieu de Québec?... une cheminée?


Serge Alain @ 20:04   -- Lien permanent -- 3 commentaire(s)
Rue des Remparts
L'une de mes rues favorites dans le Vieux-Québec.





Au fond, la maison qui servit de logis au marquis de Montcalm durant son mémorable et mortel passage en Nouvelle-France.
Serge Alain @ 20:00   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
Rue Saint-Flavien
Boîtes à fleurs hâtives hors des sentiers touristiques.


Serge Alain @ 19:57   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
Tabac: Addenda
19 avril 2006
Toujours tiré de la même source, cette citation me paraît au goùt du jour, si l'on peut dire!


En 1670, le Conseil souverain de la Nouvelle-France a imposé des droits sur le tabac et les boissons alcoolisées. De 1676 à 1759, il était interdit de fumer dans la rue ou d'avoir du tabac sur soi. La vente du tabac au détail ayant aussi été interdite pendant un certain temps, les colons français se sont mis à cultiver, pour leur consommation personnelle, du tabac qu'ils fumaient habituellement dans une pipe. L'implantation actuelle au Québec de l'industrie canadienne du tabac s'explique par ses débuts dans cette région et par le fait que pendant longtemps une partie importante de la population du pays était regroupée autour de Montréal.
Serge Alain @ 22:08   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
Coin de rue
Rue Saint-Pierre, Vieux-Québec.



La photo ne rend pas justice à cet imposant coin de rue, magnifiquement pavé. Je ne peux m'empêcher de remarquer la vieille publicité peinte sur un mur à droite: les cigarettes Sweet Caporal... Anciennement, ces enseignes se retrouvaient partout à Québec.

Ouverture de la parenthèse

Les autochtones avaient aussi leurs défauts et ce n'est pas d'aujourd'hui qu'ils vendent du tabac...! Lisez plutôt ce résumé... ou si vous n'en avez pas la patience, au moins le témoignage suivant de Jacques Cartier:

À Hochelaga, en amont de la rivière qui parcourt le Canada, pousse une certaine herbe entreposée au cours de la saison d'été par les indigènes qui lui attachent une grande valeur. Seuls les hommes ont le droit de l'utiliser. Après l'avoir fait sécher au soleil, ils la transportent autour de leur cou, enveloppée dans une sorte de sac en peau d'animal, ainsi qu'un instrument creux en bois ou en pierre. Quand ils en ont le goût, ils pulvérisent cette herbe, l'introduisent dans une des extrémités de l'instrument creux, l'allument avec un brandon et aspirent par l'autre extrémité jusqu'à ce que leur corps soit empli de fumée et que cette fumée leur sorte de la bouche et des narines comme de cheminées. Ils prétendent que cette herbe les garde au chaud et en santé et ils ne voyagent jamais sans elle.

Fermeture de la parenthèse















Tout en bas, le pavé se prélasse donc, pour l'agrément du piéton.


Serge Alain @ 20:28   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
Lunatiques, version 1969
18 avril 2006
La Science, même lorsqu'elle n'est pas fiction, a toujours entraîné les rêveurs dans son sillage.

Je me souviens lorsque j'avais 13 ans. Je maintenais quelques scrapbooks où j'accumulais des coupures de journaux, selon certains thèmes. On était encore loin de l'art mineur, soit, mais très actuel du scrapbooking...

Dans l'un de ces cahiers, je conservais tout ce qui se publiait à propos de l'exploration spatiale, à partir de mon petit univers métropolitain: La Presse, le Dimanche-Matin, Perspective, voire le Paris-Match.

En le re-feuilletant cette semaine, je suis tombé sur cet article paru dans la Presse du 4 octobre 1969. L'Amérique voguait dans l'enthousiasme du débarquement d'Appolo 11. Encore de nos jours, on peut lire sur le web comme dans les quotidiens des prévisions d'un optimisme aussi délirant...

Bref, je ne sais pas ce qu'il est advenu de ces 40 000 réservations... Disons que tout cela, c'était avant le fameux Apollo 13, immortalisé longtemps après par Hollywood, le fabricant de rêves (et de drames).

Si vous avez la patience d'utiliser la loupe pour lire ce document, vous allez vous marrer...




Serge Alain @ 21:38   -- Lien permanent -- 2 commentaire(s)
Colombes du Temps d'une Paix
17 avril 2006
Peuple migrateur qui retourne toujours au même endroit.


Elles sont des semaines à voler sans cesse, à parcourir des milliers de milles. Sans jamais atterrir, ni pour manger, ni pour boire. Elles n'ont qu'un but: atteindre leur destination, qui n'est en fait que leur destin.

Elles volent en formation, tels les bombardiers de la deuxième guerre. Sauf qu'elles ne sont que colombes de paix, voguant du Nord au Sud et inversement, à la recherche de cette nourriture unique.

Quand on les observe, on les entends crier à tue-tête, sous les nuages. Une formation en forme de pointe de flèche, suivant un leader.



Quelques fois, allez savoir pourquoi, deux ou trois d'entre elles volent à l'écart, sans suivre le groupe, ni le leader.

Ce matin, en entendant ces cris désespérés, je me suis précipité sur mon balcon pour les regarder et les entendre vociférer, en direction du Cap-Tourmente, ce lieu nommé par Champlain (en raison de la vivacité des eaux qui baignent ce promontoire, quelques lieux au-dessus de Sainte-Anne-de-Beaupré, à la naissance du comté de Charlevoix... et du Temps d'une paix).

J'ai beau essayer de ne pas confondre l'oie blanche avec l'outarde (ou bernache), leur destin me semble pourtant compatible.




Source de la photo 1
Serge Alain @ 23:22   -- Lien permanent -- 2 commentaire(s)
Price building
Le voici donc, cet édifice Price.

Pour ceux qui ne le connaissaient pas ou l'on déjà vu sans y porter attention, je ne vous le présente pas telle une merveille du monde. Simplement, le seul gratte-ciel du Vieux-Québec, de style art déco ce qui en fait une exception surgissant dans un ensemble architectural franco-britannique déjà vieux de trois siècles au moment de son élévation.

L'édifice témoigne en outre de l'ascension de la famille Price dans l'industrie des pâtes et des papiers à cette époque.



Serge Alain @ 21:35   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
L'appartement de fonction du premier ministre du Québec
16 avril 2006
Chers concitoyens, il vous est permis de visiter cet appartement! Après tout, vous en êtes le proprio...



Édifice Price, Vieux-Québec
Serge Alain @ 20:55   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
Coin Couillard et Hamel



Au loin, à travers cet enchevêtrement de petites rues, typique aux vieilles cités médiévales françaises, se profile l'édifice Price, seul gratte-ciel du Vieux-Québec. Construit en 1930 sur seize étages, style art déco à la new-yorkaise, il abrite les bureaux du Premier Ministre du Québec, tout en haut...
Serge Alain @ 19:41   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
Chansons naïves
Nous connaissons tous la chanson : dans le temps, il n'y avait pas de divertissements comme il y en a aujourd'hui. Vos parents, grands-parents vous l'ont répété ainsi que tous les autres qui sont plus âgés que vous. Je parie même que vous le direz un jour à quelqu'un, si ce n'est déjà fait.

Plusieurs historiens et (autres dramaturges) ont patiemment raconté l'histoire de nos peuples en gardant à l'esprit cette carence de divertissements, jumelée à une misère de tous les jours parfois sordide. Ces gens n'écrivaient pas des comédies. On dit qu'il est plus facile de faire pleurer que de faire rire, quoique j'ai des réserves sur cet adage. Reste qu'on nous a habitué à des héros se prenant très au sérieux ou des miséreux sanglotant le soir au coin du feu. Car dans le meilleur de ces cas, ils avaient accès à un feu.

Seulement au niveau des télé-séries, par exemple, j'ai le souvenir d'une Marina Orsini qui hurlait littéralement, au moins une fois à chacun des épisodes de Shelawe. Personne ne plaisantait dans cette histoire. Dans son temps, Maria Chapdelaine n'était pas très drôle non plus. Or, je crois sincèrement que la réalité était plus proche de ce que, par exemple, le Temps d'une paix nous a longtemps offert : des drames humains vécus dans une insurpassable joie de vivre, où le rire, quitte à verser dans la moquerie, servait de soupape vitale au quotidien parfois précaire. Au fait, le mal de vivre, dans ce temps-là, on le vivait comment? Sûrement pas aussi dramatiquement qu'aujourd?hui.

Même les Belles histoires des pays d'en-haut savaient rire. À travers l'humour naïf de cette époque, Bidou Laloge et la Lionne me faisaient bien rigoler !

Je sais bien par ailleurs qu'en Nouvelle-France, le théâtre a été longtemps interdit. Même du temps de mon père, le clergé local semonçait les habitants qui s'adonnaient à la danse. Imaginez-vous. Alors, les gens chantaient. Ils chantaient en travaillant, ils se reposaient en chantant, ils se divertissaient en chantant. Ne vous demandez pas d'où nous viennent ces belles voix d'ici : Isabelle Boulay, Claude Dubois, Céline Dion et tous les autres, qui font l'envie des Français. Nos aïeux adoraient aussi conter et raconter, taquiner, jouaient beaucoup aux cartes. Toujours avec cet irrésistible besoin de rire.

Les Jésuites, ce clergé extrême nous ont relaté notre histoire, insistant particulièrement sur les événements tristes, à la manière de nos lecteurs de nouvelles contemporains. Lionel Groulx n'était pas lui non plus un bon farceur. Il nous a peut-être même raconté des histoires, parfois, au lieu de nous conter notre histoire.




Les gens n'ont pas toujours suivi ce négativisme, tout en s'accrochant désespérément aux personnalités attachantes et colorées. Des loosers mais drôles au moins. On a cultivé les héros déchus comme Méo Penché, Jack Monoloy, Bozo les culottes, Jos Monferrant, Louis Cyr, Ti-Zoune. Encore aujourd'hui, on préfère Céline Dion à Lara Fabian, René Lévesque à Pierre Trudeau et Robert Bourassa confondus, Michel Chartrand à Gérald Larose, Gilles à Jacques Villeneuve, Pierre à Pierre-Karl Péladeau, Daniel Johnson à... Daniel Johnson (père et fils, vous aurez compris)... ou alors à Pierre-Marc Johnson!

Ou Joseph-Arthur Lavoie à Séraphin Poudrier.

Forcément, confrontés à Bernard Landry et Jean Charest, les Québécois sont un peu décontenancés. Pourtant, Lulu Bouchard n'était pas très amusant. Mais il avait des qualités inestimables à nos yeux : superbe orateur, il avait l'air tellement sincère. Presque autant que René Lévesque.

J'essaie de me rappeler Bouchard ou Lévesque en train de sourire, c'était si rare. Pourtant, Trudeau, Parizeau ou Mulroney savaient sourire. Pour ce qui est d'André Boisclair, qui l'a emporté sur la tiède Pauline Marois (non, ça n'a rien à voir avec le fait qu'elle soit une femme: elle est vieille, oui mais elle n'a aucun charisme), son sourire Colgate sonne assez faux et ses rares interventions donnent à penser qu'il ne passera pas à l'Histoire...

On nous rabat les oreilles ces temps-ci sur le succès hors du commun des humoristes au Québec. À tort ou à raison.

Laissez-moi rire.
Serge Alain @ 19:14   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
Rue Saint-Stanislas


Deux arrêts, rue Saint-Stanislas, Vieux-Québec.



Serge Alain @ 19:05   -- Lien permanent -- 2 commentaire(s)
Cook-Chauveau
13 avril 2006
Sous le régime français, ce site fut occupé par le Collège des Jésuites.













Après la Conquête, les Anglais réquisitionnèrent le bâtiment pour en faire une caserne militaire.

Plus tard, on le démolit pour y construire l'Académie commerciale de Québec. Relativement à la photographie suivante, l'édifice a aujourd'hui été amputé du clocher qui le surplombait.













Encore plus tard, le Ministère des Affaires municipales y occupa la majeure partie des locaux. J'y travaillais à l'époque. Comme plusieurs rêves récurrents la nuit, je ne pourrais expliquer pourquoi j'y retourne de temps en temps vers trois ou quatre heures du matin, tandis que je ronfle sur mon plumard!!




Pour situer le bâtiment actuel, on peut l'apercevoir juste derrière l'Hôtel de ville de Québec.

Merci à Jean Cazes pour cette dernière photographie, prise de la rue Cook.


Source des deux premières illustrations
Serge Alain @ 20:11   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
Neuvième étage - Ninth floor
12 avril 2006
C'est ainsi que les opératrices d'ascenseur parfaitement bilingues annonçaient l'ouverture des portes à chacun des étages.

Puisque hier soir, nous nous entretenions du resto art-déco du 9ième étage chez Eaton, je ne pouvais laisser ce joli sujet en plan. Mon blogue porte sur Québec, bien sûr. Mais comme vous savez maintenant que je suis Montréalais d'origine, il faudra vous habituer à certaines visions de Montréal, de temps à autres. De toute manière, dans une province (un pays?) qui ne compte que deux agglomérations d'importance majeure, il est difficile d'y échapper... Puisque je suis un déraciné des deux villes à la fois, ma tendance à comparer produira occasionnellement d'autres billets de ce genre.

Donc, voici une photographie de ce 9ième étage, datant de 1999.





Source
Serge Alain @ 21:19   -- Lien permanent -- 1 commentaire(s)
La Fayette, nous voici!
11 avril 2006
La Fayette... oui, ce fut un général français. Plus tard, une ville de la Louisiane touchée par l'ouragan Katrina. Mais aussi un tout petit gratte-ciel dans le quartier Saint-Roch à Québec.

Je sais bien que cet édifice n'attire plus les regards et ce, depuis des années. Il possède pourtant son histoire particulière:


Dernier des grands immeubles à bureaux érigés le long du boulevard Charest pendant la vague de prospérité et de développement commercial de la basse-ville, l'édifice LaFayette a été construit en 1959 sur ce boulevard, qu'on nommait anciennement la petite rue des Fossés, près des grands magasins Pollack et Paquet. Le bâtiment a été conçu par l'architecte André Robitaille, avec la collaboration des architectes Jean Déry et Louis Beaupré. Sa réalisation a coûté 780 695$ au propriétaire de l'époque, monsieur Paul-H. Simard.




L'édifice doit son nom au restaurant et au club de nuit Le LaFayette, qui en occupait respectivement le rez-de-chaussée et le premier étage. Cet endroit très fréquenté se caractérisait par un décor d'une modernité sans précédent dans la capitale, au sein duquel aucun détail n'avait été négligé; l'architecte avait dessiné jusqu'aux costumes des serveuses. Établissement des plus grands et des plus chics s'il en est un, le restaurant fut souvent comparé au fameux 9e étage du magasin Eaton, à Montréal. Conçu pour permettre la tenue de réceptions ou d'expositions, le club de nuit du LaFayette, situé juste au-dessus du restaurant, était également réputé et très fréquenté.

Les sept autres étages, destinés aux bureaux, n'eurent qu'un seul locataire, la Commission des Transports du Québec, qui les occupa de 1960 à 1975. À partir de 1975, le déclin du quartier fit en sorte que ces étages demeurèrent déserts. Malgré l'inoccupation des étages supérieurs, le restaurant et le club de nuit ont pour poursuivi leurs activités pendant quelques années, jusqu'au début des années 80', puis ils ont également fermé leurs portes.

L'édifice LaFayette aura donc été occupé pendant un peu plus de deux décennies, après quoi il fut abandonné. Le déclin de Saint-Roch et son aspect de plus en plus désolant ont eu raison de l'occupation de l'édifice, pourtant symbole de la vitalité commerciale qui, pendant un temps, a caractérisé ce quartier des affaires qu'on croyait promis à une croissance éclatante.



Sincèrement, je ne vivais pas à Québec lors des belles années du La Fayette. Mais je me rappelle très bien de son look laissé à lui-même lorsque j'ai adopté Saint-Roch, en arrivant dans cette merveilleuse ville, il y a 28 ans de cela...


Le fameux 9ième étage du magasin Eaton à Montréal, je ne l'ai jamais visité, même si je suis né à quelques rues de ce fameux magasin de la Métropole. Mais les autres étages, ça oui je m'en rappelle... Le sous-sol avec le comptoir de crème glacée (où j'ai échappé un cornet dans les escalateurs en braillant), les vendeuses unilingues anglaises, l'ascenseur avec opératrice parlante qui annonçait les étages (comme chez Paquet à Québec), cette porte d'ascenseur qui s'ouvrait justement au 7ième étage, l'étage des jouets. Il me semble que je pourrais en parler longtemps.

J'en rêve même la nuit, à l'occasion...


Source
Serge Alain @ 21:35   -- Lien permanent -- 1 commentaire(s)
Ventes pyramidales
10 avril 2006
Comme quoi l'architecture des années 70-80 pouvait parfois être audacieuse.

On s'est habitué, on n'en fait plus de cas. Pourtant, ce centre commercial abritant des bureaux au-dessus était assez fonceur pour l'époque. Il fut incidemment baptisé Centre Innovation...




Fonçons-nous encore de nos jours, quitte à exagérer un p'tit peu?
Serge Alain @ 21:40   -- Lien permanent -- 1 commentaire(s)
C'est vendredi? Tout est permis!!
07 avril 2006
Comme dirait l'autre: Hors sujet du vendredi.


Tout a commencé par la petite moustache de Roger Lemelin...




Je faisais une recherche sur cet illustre écrivain de Québec lorsque l'un de ses portraits apparut. J'y ai perçu une
ressemblance amusante avec l'un des fondateurs du rock and roll, le grand (!) Little Richard.

Si nous parlons de la même époque, les similitudes s'arrêtent là. Mon premier souvenir de Little Richard (puisque je suis à peine trop jeune pour me rappeler de la télé-série Les Plouffe) remonte au début des années soixante-dix, je crois. Je crois également qu'il chantait durant une fameuse émission du regretté Ed Sullivan. Je fut surtout sidéré par sa robe à paillettes brillantes et son maquillage exubérant. C'était avant David Bowie et tous les autres artistes androgynes qui ont suivi. Plus tard, j'ai compris combien ce compositeur-performeur avait bouleversé ou pour tout dire, fondé le rock and roll, au même titre qu'un autre Noir du nom de Chuck Berry (tous connaissent Johnny B. Goode). Sauf que les gens ont surtout fait la légende avec le Blanc et talentueux interprète Elvis Presley.


Beaucoup plus tard, un autre Américain de couleur personnifia à mes yeux un mélange contemporain de Little Richard et de... Jimi Hendrix. Il se faisait surnommer Prince.



Trois autres artistes, donc, avec cette moustache typique. Bon, nous voilà très très loin de la moustache de Roger Lemelin et du propos fondamental de ce blogue. Mais puisqu'il est permis de rêver, il n'est donc pas défendu de s'amuser!

Donc, Prince rallie la guitare d'Hendrix aux intonations de voix de Little Richard, le tout dans des formes de déguisements que n'aurait pas dédaigné ce dernier... (ainsi que Raël, parfois!)

Oui, la petite moustache de Gilles Carle, qui adapta la Famille Plouffe au grand écran, était ciselé de la même manière que celle de Roger Lemelin... et un de mes oncles au look mexicain, du reste.






Bon week end à tous!
Serge Alain @ 21:06   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
Caprices entre cousins: "Voilà nos gens revenus!"
05 avril 2006
Je ne connais guère que les bords de la rivière de Gênes, du Bosphore ou de la côte de Catalogne de l'E. de Barcelone, qui soient aussi gracieux que les bords du Saint-Laurent, des fermes et des villages semblables à ceux des plus belles parties de la Normandie se pressant presque sans interruption, et, dans le fond, la forêt couvrant d'une teinte d'un vert sombre les pentes régulièrement profilées de la montagne. Au mouillage de Québec on est entouré par un des plus splendides panoramas du monde.

Ainsi s'exprimait le capitaine Paul-Henri Belvèze, capitaine de la corvette La Capricieuse, premier navire français à accoster à Québec, près de cent ans après la conquête de 1760.


L'accueil fut parait-il mémorable, en ce 13 juillet 1855.

Une salve de 21 coups de canon tirée de la corvette, écrit le journaliste du Canadien dans l'édition du 16 juillet, lui fut aussitôt rendue par celui de la citadelle. A la nouvelle de cette arrivée, qu'annonçait à la population entière, le bruit de la détonation, la Plate-Forme se remplit de spectateurs dont on vit en quelques moments des masses compactes encombrer, outre cette promenade, les quais et tous les points environnants qui ont vue sur le fleuve. Des hourras bruyants sortirent en même temps de toutes les bouches en signe de félicitation et d'accueil pour les nouveaux hôtes dont ils annonçaient la bienvenue.

Le capitaine raconte encore:

Le 14 juillet, la municipalité me présenta l'adresse sur le môle, toute la population suivit le cortège, les rues étaient pavoisées de drapeaux tricolores, toutes les troupes sous les armes formaient la haie jusqu'à l'hôtel du gouvernement où sir Edmund Head, gouverneur général, me reçut au milieu de toutes les autorités civiles et militaires.

(Tiens, ça me rappelle une certaine visite du premier représentant de l'Hexagone en 1967)



Cette visite marqua un regain de patriotisme et une sorte de renaissance du goût pour la littérature chez les Canadiens. Et pour cause:

Pour la petite histoire, comme ils avaient pour mission de promouvoir la culture et le commerce, ils apportaient des ouvrages de Victor Hugo mais aussi du champagne Ruinart, déjà apprécié en Nouvelle Angleterre, que l'on espérait bien vendre aussi sur les bords du Saint-Laurent. Une raison de plus de faire bon accueil à l'équipage si on voulait y goûter! La Capricieuse repart définitivement de Québec le 25 août.

Depuis Champlain en passant par la Capricieuse ou Charles de Gaulle, les relations Québec-France ont connu toutes sortes de variantes. Abandon ou exploitation par la Métropole, oublis puis remmémorations, épisode des "maudits français" auxquels beaucoup de Québécois se réfèrent encore, malgré l'attirance si évidente des Français pour la redécouverte de notre coin d'Amérique. Pourtant, l'attrait absolument incomparable pour la Mère-Patrie, en dépit des... caprices, n'est jamais démodé.

L'Histoire se répète.

Sources:
Bibliothèque nationale du Québec
Alliance française du Canada

Source des images: (1) (2)
Serge Alain @ 20:56   -- Lien permanent -- 0 commentaire(s)
Vieux Sillery: oasis discret
02 avril 2006



Une partie du Vieux Sillery méconnu se trouve en bordure de la Côte de l'Église. Minuscule quartier aux rues étroites et aux maisons proportionnellement mignonnes. On croirait pouvoir y arrêter le temps!







Maintenant intégrée à la ville de Québec, la réputation de l'ancien Sillery était celle d'une municipalité aux habitations cossues. Bien qu'on y trouve plusieurs des résidences les plus luxueuses de la région, on oublie souvent qu'elle fut l'emplacement d'un joli petit village ouvrier côtoyant les domaines des riches marchands et des congrégations religieuses.

















Au bas de la Côte, l'église Saint-Michel domine un promontoire unique s'avançant dans le fleuve. D'un côté, l'anse de Sillery (où des chantiers navals bourdonnaient autrefois). De l'autre les deux grands ponts de Québec (photos non disponibles!).






Serge Alain @ 18:45   -- Lien permanent -- 2 commentaire(s)
Donner à réfléchir

Sous certains aspects, Québec est une ville-dortoir: il fait bon y rêver.

Par son altitude, Québec est une ville aérienne où planer est un plaisir évident.

Avec son look souvent romantique, Québec peut aussi faire perdre la tête... ou stimuler l'imaginaire.

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