Rêver à Québec |
Avant d'exercer les tâches d'explorateur, de navigateur, de géographe, de scientifique, de naturaliste, d'ethnologue, Champlain était d'abord un rêveur...
Dès 1617, Champlain voit grand pour la petite bourgade de Québec, composée alors d'une poignée d'individus. Il songeait, il rêvait au développement d'une ville d'importance majeure, de la taille des grandes villes européennes.
Cette ville serait Ludovica, en l'honneur du roi Louis XIII et serait bâtie dans ce qu'on appele aujourd'hui la basse-ville...
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La Fayette, nous voici! |
11 avril 2006 |
La Fayette... oui, ce fut un général français. Plus tard, une ville de la Louisiane touchée par l'ouragan Katrina. Mais aussi un tout petit gratte-ciel dans le quartier Saint-Roch à Québec.
Je sais bien que cet édifice n'attire plus les regards et ce, depuis des années. Il possède pourtant son histoire particulière:
Dernier des grands immeubles à bureaux érigés le long du boulevard Charest pendant la vague de prospérité et de développement commercial de la basse-ville, l'édifice LaFayette a été construit en 1959 sur ce boulevard, qu'on nommait anciennement la petite rue des Fossés, près des grands magasins Pollack et Paquet. Le bâtiment a été conçu par l'architecte André Robitaille, avec la collaboration des architectes Jean Déry et Louis Beaupré. Sa réalisation a coûté 780 695$ au propriétaire de l'époque, monsieur Paul-H. Simard.
L'édifice doit son nom au restaurant et au club de nuit Le LaFayette, qui en occupait respectivement le rez-de-chaussée et le premier étage. Cet endroit très fréquenté se caractérisait par un décor d'une modernité sans précédent dans la capitale, au sein duquel aucun détail n'avait été négligé; l'architecte avait dessiné jusqu'aux costumes des serveuses. Établissement des plus grands et des plus chics s'il en est un, le restaurant fut souvent comparé au fameux 9e étage du magasin Eaton, à Montréal. Conçu pour permettre la tenue de réceptions ou d'expositions, le club de nuit du LaFayette, situé juste au-dessus du restaurant, était également réputé et très fréquenté.
Les sept autres étages, destinés aux bureaux, n'eurent qu'un seul locataire, la Commission des Transports du Québec, qui les occupa de 1960 à 1975. À partir de 1975, le déclin du quartier fit en sorte que ces étages demeurèrent déserts. Malgré l'inoccupation des étages supérieurs, le restaurant et le club de nuit ont pour poursuivi leurs activités pendant quelques années, jusqu'au début des années 80', puis ils ont également fermé leurs portes.
L'édifice LaFayette aura donc été occupé pendant un peu plus de deux décennies, après quoi il fut abandonné. Le déclin de Saint-Roch et son aspect de plus en plus désolant ont eu raison de l'occupation de l'édifice, pourtant symbole de la vitalité commerciale qui, pendant un temps, a caractérisé ce quartier des affaires qu'on croyait promis à une croissance éclatante.
Sincèrement, je ne vivais pas à Québec lors des belles années du La Fayette. Mais je me rappelle très bien de son look laissé à lui-même lorsque j'ai adopté Saint-Roch, en arrivant dans cette merveilleuse ville, il y a 28 ans de cela...
Le fameux 9ième étage du magasin Eaton à Montréal, je ne l'ai jamais visité, même si je suis né à quelques rues de ce fameux magasin de la Métropole. Mais les autres étages, ça oui je m'en rappelle... Le sous-sol avec le comptoir de crème glacée (où j'ai échappé un cornet dans les escalateurs en braillant), les vendeuses unilingues anglaises, l'ascenseur avec opératrice parlante qui annonçait les étages (comme chez Paquet à Québec), cette porte d'ascenseur qui s'ouvrait justement au 7ième étage, l'étage des jouets. Il me semble que je pourrais en parler longtemps.
J'en rêve même la nuit, à l'occasion...
Source |
Serge Alain @ 21:35 -- Lien permanent -- |
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1 Commentaire(s): |
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J'aime beaucoup les édifices comme celle-ci. Je trouve que ce sont des témoins de l'histoire de l'architecture.
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J'aime beaucoup les édifices comme celle-ci. Je trouve que ce sont des témoins de l'histoire de l'architecture.