Rêver à Québec :

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Rêver à Québec

Avant d'exercer les tâches d'explorateur, de navigateur, de géographe, de scientifique, de naturaliste, d'ethnologue, Champlain était d'abord un rêveur...

Dès 1617, Champlain voit grand pour la petite bourgade de Québec, composée alors d'une poignée d'individus. Il songeait, il rêvait au développement d'une ville d'importance majeure, de la taille des grandes villes européennes.

Cette ville serait Ludovica, en l'honneur du roi Louis XIII et serait bâtie dans ce qu'on appele aujourd'hui la basse-ville...


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Élan d'Amérique
09 janvier 2007


J'ai perdu mon élan.


Tôt ou tard, tous ceux qui ont démarré un blogue ont vécu cette étape dans leur cheminement.

Parfois, on a l'impression soudaine de maintenir un soliloque. Dans mon cas, les encouragements n'ont pas manqué, généralement (et je vous en remercie du fond du coeur). Mais je me sens un peu comme écrivait Réjean Ducharme pour lui-même (et pour Charlebois):


Marcher tout seul sur le trottoir
Rencontrer des gens solitaires
Aimer mieux regarder par terre
Les sacs de chips écrapoutis

Les paquets vides de cigarettes
Parler tout seul, se dire "hostie"
Se dire yé temps que ça arrête
Tout le monde fait ça
Fais-toi z'en pas



Alors, oui, de pondre des billets tout seul devant un écran, c'est stimulant. Ça regaillardit un internaute, ça lui donne l'impression de communiquer, d'échanger ses pensées très chères avec une poignée d'amis virtuels. De ce côté, c'est quand même réussi. On rigole et on échange.

Mais je dois marquer une pause dans ce genre d'échanges, je n'y peux tout simplement rien.


Je ne peux prétendre manquer de temps, quoiqu'au retour du travail, chaque soir, la motivation n'est pas toujours au rendez-vous. N'empêche que j'y ai consacré des centaines d'heures, jusqu'ici, avec beaucoup de bonheur, sans aucune contrainte d'ailleurs.

Tant qu'on y retire une satisfaction à l'entretenir, tout va pour le mieux. Après tout, j'avais démarré ce blogue pour mon propre plaisir, en espérant que des visiteurs y trouvent leur compte. Chaque billet, pour les recherches qui furent nécessaires à leur publication, m'ont appris un tas de choses sur cette merveilleuse ville, ses gens, ses rues, ses édifices, son histoire.

Par ailleurs, je ne suis pas spécialement frileux mais comme une partie importante de ce blogue repose sur des photographies prises à l'extérieur, je pourrais invoquer le fait que l'hiver, je suis moins porté à me promener dans la cité, caméra à la main. Or, l'hiver exceptionnellement doux que nous connaissons m'enlève cet argument!


















Serait-ce plutôt lié à ma propre "nature", qui rejoint peut-être la vôtre, à savoir: lorsque je me lance dans un projet personnel, je m'y investis totalement... jusqu'à ce que l'impression me gagne d'avoir fait "le tour du sujet". Pourtant, le sujet que j'ai délibérément choisi, celui d'explorer Québec sous toutes sortes de facettes, avec des yeux de poète et d'amateur d'Histoire, ce sujet dis-je reste inépuisable. Je pourrais creuser encore et encore, tant de choses restent à découvrir.

Mais voilà, je n'ai pas l'ambition ni la persévérance qui caractérisent, par exemple, les pourchasseurs obsédés par le tombeau de Champlain... Périodiquement, lorsque je me lance dans un tel travail, j'ai subitement l'impression de "savoir" les richesses que je découvrirais si je persistais à creuser. À cet instant, j'ai le goût de... commencer un autre projet.

Pourtant, je n'en ai pas d'autre pour le moment. En fait, oui, j'en ai un autre... mais il ne m'apparaît pas encore sous une forme concrète.


Je viens d'avoir 50 ans et les questionnements que j'ai toujours eus resurgissent tels des morts-vivants sortant tous ensemble de leurs caveaux oubliés, simultanément, comme dans le clip de Michael Jackson. Ces cauchemars vivaces ressortent donc pour me rappeler en fait que j'entretiens depuis toujours toutes sortes de rêves que je n'ai pas encore réalisés... Des rêves qui valent sans doute les vôtres: exercer un métier qui conviendrait vraiment à mes aptitudes et préférences (qui ont évolué avec le temps), qui me permettrait de "m'exprimer" (oh là, le rêve de tout-un-chacun) tout en faisant assez d'argent pour voyager, prendre des congés, regarder passer ma vie paisiblement et autres fantasmes légitimes.

Le secret est sans doute de savoir ce que l'on veut. Vient un temps que, faute de l'avoir trouvé (mais pas faute d'avoir tâté un tas de trucs, d'avoir exploré, d'avoir essayé), on ressent une soudaine urgence d'en venir au fait.

J'ai perdu mon élan. Je m'en cherche un autre pour mieux sursauter.

La passion, ça ne court pas les rues. Ou plutôt, dans mon cas, la passion est volage.




Alors, pour ce blogue que vous lisez occasionnellement, je ne promets toujours rien. Je me dois de penser à moi, trouver le jalon, suivre un filon, refaire pour la Xième fois ma destinée.

Oui, oui, je sais, c'est votre lot à vous aussi: si vous lisez ceci, c'est qu'à quelque part, on se ressemble.


C'est ainsi qu'en cette nouvelle année, déjà vieille de neuf jours, je vous souhaite de réussir tout ce que vous oserez entreprendre et surtout, d'entretenir vos rêves. Pensez à l'un de ces jouets d'enfant qui vous fascinait lorsque vous aviez six, huit ou dix ans: votre vie, à cette époque, était un rêve en couleurs.




Comme dans l'épisode d'Amélie Poulain, tiens. Lorsqu'elle redonne à un vieux monsieur déchu, dans une boîte cachée derrière un mur, quelques vieux jouets de son enfance.




Vos rêves, comme les miens, ne datent pas d'aujourd'hui. N'est-ce pas?


Votre dévoué Sergio

(à suivre)


p.s.: j'avais un vieux copain de bureau (très jeune, en fait!) qui de temps en temps m'affublait du surnom aimable de "Serge Alain d'Amérique", parce qu'il me considérait naturellement comme un animal distinct, comme l'élan d'Amérique!!... Merci, Pouap!


Serge Alain @ 20:34   -- Lien permanent --
5 Commentaire(s):
  • Le 10 janvier, 2007 19:14, Anonymous Anonyme a écrit:


    Je te comprend Serge ! tu a la bonne vision de prendre conscience de l'urgence de vivre... Moi-même j'en suis aussi rendu là depuis quelques semaines, même si je n'AI que 36 ans, je ressens aussi un manque de motivation autant envers QU que le reste. (sauf la photographie bien entendue)

    C'est pas à 65-70 ans en se berçant sur la gallerie, en ayant des regrets de ne pas avoir fait ce que l'on rêvait, pour vivre.

    Maintenant c'est le bon temps, pas demain, ni hier !

    Ce n'était pas mon intention de te faire la moral, juste de partager mon point de vue...

    Ah, oui j'avais oublié d'apporter les livres à Noel... Est-tu toujours intéressé ???

    En tous cas bon chemin...

     
  • Le 10 janvier, 2007 23:27, Anonymous Anonyme a écrit:


    Heureuse de te relire, Serge.

    Lisette

     
  • Le 11 janvier, 2007 10:02, Anonymous Anonyme a écrit:


    Bonjour Serge,

    J'admire quelqu'un qui sait si bien exprimer ses états d'âme et les partager avec des personnes connues ou inconnues comme moi.

    Si vous cessez la poursuite de ce blog, j'espère que vous le laisserez sur internet car il renferme une mise d'or sur Québec en photos et dans de très beaux et instructifs textes.

    Je vous souhaite de retrouver votre enthousiasme où qu'il soit ...

    «Pas de progrès, pas d'avancement,
    pas d'avancement, pas de progrès»

    Merci !

    Hélène D.

     
  • Le 11 janvier, 2007 12:06, Anonymous Anonyme a écrit:


    Les rêves et la vie c'est la mêmes choses, Fonce, Fonce...

     
  • Le 11 janvier, 2007 21:03, Blogger Serge Alain a écrit:


    En guise de remerciement, voici une citation de Gilles Archambault, tirée de "Comme une panthère noire":

    "Seuls nos rêves, seules nos illusions nous consolent. Dès que nous ouvrons les yeux, dès que nous devenons lucides, tout s'écroule."

     
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Donner à réfléchir

Sous certains aspects, Québec est une ville-dortoir: il fait bon y rêver.

Par son altitude, Québec est une ville aérienne où planer est un plaisir évident.

Avec son look souvent romantique, Québec peut aussi faire perdre la tête... ou stimuler l'imaginaire.

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