Rêver à Québec :

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Rêver à Québec

Avant d'exercer les tâches d'explorateur, de navigateur, de géographe, de scientifique, de naturaliste, d'ethnologue, Champlain était d'abord un rêveur...

Dès 1617, Champlain voit grand pour la petite bourgade de Québec, composée alors d'une poignée d'individus. Il songeait, il rêvait au développement d'une ville d'importance majeure, de la taille des grandes villes européennes.

Cette ville serait Ludovica, en l'honneur du roi Louis XIII et serait bâtie dans ce qu'on appele aujourd'hui la basse-ville...


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Papa, Popa, Papou, Papi, Pépé, bref: grand'popa
31 juillet 2006


Non, ce n'est pas aujourd'hui fête des pères.

J'ai seulement le goût de penser ce soir à cette race d'homme. Dont je suis (mon surnom dans mes meilleures heures était: Papou). Cette race d'hommes qui ont le devoir de représenter la perfection pour leurs petits mais qui n'y arrivent jamais tout à fait. Ou qui parfois échouent complètement.

Le symbole naturel du Papa pour un enfant, c'est le Soleil, selon Freud. Par opposition (ou conjointement) au symbole de la Maman qui serait la Terre: la Mother Earth. La mère, pas toujours parfaite non plus. Ou dans son cas, le symbole ne serait t-il pas plutôt la Mer? Ou la Lune? Faudrait que je relise Freud. Mais je n'en ai pas le goût et de toute manière, il est dépassé depuis un siècle, parait-il.

La photo suivante n'est pas celle de mon père, ni même celle de mon grand-père. Pourtant, j'y retrouve quelque chose du passé de ceux que je trouvais vieux... lorsque j'étais jeune.




Des hommes à bretelles ou alors, des monsieurs portant la ceinture du pantalon très haut, à hauteur de bedon. Les manches de chemises retroussées en bas du coude. Sous cette chemise, invariablement, une camisole blanche, été comme hiver. Dans la paume de leur main ou entre leurs doigts, presque toujours une pipe, un cigare ou une cigarette. Et quand ils sortaient, ce n'était jamais sans leur chapeau. Comme mon père ou mes oncles, issus de la campagne ou de la ville des années trente et quarante. Comme les vieux Italiens de Montréal ou de New York.

Dans ce portrait, donc, on retrouve Joseph, le père de Roger. Si vous n'êtes pas trop jeune, vous avez tous connu un Roger quelque part, pour le meilleur comme pour le pire. Roger était un prénom à la mode du temps de mon père. Joseph, c'était plutôt la génération d'avant, quoique j'avais un bon oncle ainsi prénommé.

Photo de Joseph Lemelin, père de Roger. Non, pas Roger Van den Hende, plutôt Roger Lemelin.

Il faudrait d'ailleurs lire la nouvelle émouvante que Roger consacrait à son père Joseph dans Les patins de fantaisie (tiré du recueil La culotte en or, Éditions La Presse, 1980) pour mieux se rappeler de ces vieux pépères qui furent nos aïeux récents.

Extrait:

Aussi loin que je me rappelle, il me semble que mon père, Jos, ne parlait presque jamais. Alors que j'avais une douzaine d'années, il m'apparaissait comme un homme maigre, un peu voûté, qui partait pour son travail, chaque matin à six heures, pipe entre les dents et boîte à lunch dans sa main droite. À l'affût du temps supplémentaire, il revenait tard le soir, soupait, fendait son bois, le "cordait" près du poêle et se couchait.


J'ai un souvenir similaire de certains moments de la vie de mon père. Trimbalant sa boîte à lunch, courant après l'autobus à six heures du matin, heure de Montréal, tandis que je m'étais éveillé à peine une demie-heure avant au bruit de ses grosses chaussures noires se pressant sur notre parquet de linoléum, durant qu'il avalait un déjeuner d'oeufs ou de steak, préparé par ma mère, au son des nouvelles du matin chahutées par Claude Poirier.

L'image du père à travers le temps a quelque chose de sacré, que ce soit en 1940, 1963 ou 1995, que ce soit à Alma, Saint-Basile, Saint-Sauveur ou Montréal.


Je me dois de terminer par la photo de mon petit papa. Il s'appelait Adrien. Comme quelques autres petits garçons du comté de Portneuf, dans les années 1920.




Mon papa que j'ai surtout connu dans le tumulte du Montréal des années soixante à quatre-vingt-dix. Tandis qu'il continuait à penser comme un jeune des années quarante.

Mais il savait apprécier les changements positifs, à travers la folie du Temps qui cherchait à le dépasser.


Bref, tous les papas, à force de crouler sous les générations bulldozantes, finissent par devenir des Vieux, qui auront transmis de peine et de misère une valeur ou deux, qui survivront chez leurs enfants.

Ou ultimement, des souvenirs attendrissants que seule la généalogie fera peut-être revivre un jour, lorsque tous les êtres vivants les auront oubliés.


Merci Adrien. Et ah oui! j'oubliais: merci aussi, Roger.
Serge Alain @ 20:41   -- Lien permanent --
2 Commentaire(s):
  • Le 07 août, 2006 19:40, Anonymous Anonyme a écrit:


    Je souhaite que tu lui as déja dit que tu l'aimais, ne pas attendre qu'il soit décédé, pour lui dire...

    Carol

     
  • Le 07 août, 2006 20:02, Blogger Serge Alain a écrit:


    Malheureusement, il est "parti" en 1996... mais oui, il savait combien je l'aimais.

    Merci Carol.

     
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