Rêver à Québec |
Avant d'exercer les tâches d'explorateur, de navigateur, de géographe, de scientifique, de naturaliste, d'ethnologue, Champlain était d'abord un rêveur...
Dès 1617, Champlain voit grand pour la petite bourgade de Québec, composée alors d'une poignée d'individus. Il songeait, il rêvait au développement d'une ville d'importance majeure, de la taille des grandes villes européennes.
Cette ville serait Ludovica, en l'honneur du roi Louis XIII et serait bâtie dans ce qu'on appele aujourd'hui la basse-ville...
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Abraham Martin dit l'Écossais |
27 juillet 2006 |
Il semble que la toponymie et l'Histoire ne font pas toujours dans l'exactitude.
Ainsi, on a beaucoup parlé de la Bataille de Sainte-Foy en 1760 qui vit le Chevalier de Lévis remporter la dernière victoire française en Nouvelle-France. Or, la découverte de la sépulture de centaines de soldats morts durant cet événement tendrait à démontrer qu'il se déroula sur les hauteurs de Québec mais pas exclusivement sur le territoire qu'on a connu par la suite sous le nom de Sainte-Foy. Les corps furent exhumés à l'endroit où se trouve érigé en leur honneur le Parc des Braves. Précisons qu'à cette époque, le Chemin Sainte-Foy était le Chemin de Sainte-Foy, donc qui conduisait au village de Sainte-Foy. Bien que certaines péripéties du combat eurent bel et bien lieu à Sainte-Foy, on devra se rappeler de cet évènement comme étant la deuxième bataille des Plaines d'Abraham, moins d'un an après la première. Une revanche sans ledemain.
De la même manière, on a dit que les Plaines d'Abraham devaient leur nom à Abraham Martin dit l'Écossais, ce qui s'avère exact. Pourtant la terre de ce dernier était localisée du côté du Côteau Sainte-Geneviève. La Côte d'Abraham quant à elle réfère au sentier que Martin utilisait apparemment pour permettre à son troupeau de s'abreuver à la rivière Saint-Charles.
Les plus vieux d'entre nous se souviennent de l'enseignement scolaire et de la tradition officielle pour lesquels le titre de premier colon canadien revenait invariablement au dénommé Louis Hébert. L'immigrant Martin arriva pourtant en même temps qu'Hébert et son épouse Marguerite Langlois donna naissance au tout premier Canadien de souche, Eustache Martin, en 1621.
Parenthèse: les origines d'Abraham Martin ne sont pas certaines, son surnom laissant entendre qu'il était originaire d'Écosse. Et que dire de son épouse? Le patronyme Langlois faisait souvent référence en ces temps à l'ancienne dénomination des Anglais: des Anglois...
Pourquoi l'Histoire officielle a t-elle retenu le nom de l'apothicaire de Paris, au détriment de son camarade, pourtant pilote du Roi, figurant même sur le testament de Samuel de Champlain?
Il nous faudrait peut-être reconstruire la biographie d'Abraham pour mieux comprendre.
Lui et Marguerite auraient eu au moins neuf enfants. De ce nombre, un seul fils aurait pu perpétuer le patronyme: pas de chance, Charles-Amador Martin est devenu prêtre!
Leur destin s'annonçait pourtant favorable: ils arrivèrent dans ce pays de froidure en compagnie de la soeur d'Abraham, Françoise et de son beau-frère Pierre Desportes. Ces derniers auront une fille, Hélène, qui serait peut-être la filleule du fondateur de Québec, sans doute en l'honneur de la marraine Hélène Boullé, épouse de Champlain (pratique très courante en ces temps).
Abraham devint donc officiellement un paysan paisible, propriétaire d'une immense terre de 32 arpents, du moins, selon les documents qui nous sont restés... à l'exception d'un arrêté daté de 1649, où le bonhomme de 60 ans, père depuis à peine trois mois de son neuvième rejeton, est mené en prison pour un crime odieux: il aurait eut une "conduite incorrecte envers une jeune fille" de 16 ans... Ce fut sans doute suffisant pour nos anciens archivistes éclaireurs de l'Histoire officielle pour garder Abraham dans un opprobre définitif et sans appel.
Qu'on le veuille ou non (!), Abraham et Marguerite ont laissé par leurs filles une descendance jusqu'à nos jours chez la plupart des Québécois d'aujourd'hui. Écosse, Angleterre, France, honneur et déshonneur, il nous faut vivre avec, comme on dit!
Pour en savoir davantage: (1) (2). |
Serge Alain @ 20:33 -- Lien permanent -- |
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5 Commentaire(s): |
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Un des nombreux points de l'histoire ou ce n'est pas clair, ou que les informations ont été biaisés...
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Tout comme le document à cette page, le phrasé du texte laisse à croire que la fille Hélène de Françoise Martin et Pierre Desportes deviendra l'épouse de Médard Chouart ce qui n'est pas le cas. Il serait donc important de bien distinguer Hélène Desportes de Hélène Martin. C'est cette dernière qui a épousé Médard Chouart.
Je ne suis pas certain laquelle de ces deux filles est véritablement la filleule de Champlain. Je toujours cru que c'était Hélène Desportes.
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J'ai apporté vos corrections. Merci Monsieur Bergeron!
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Après vérification, Hélène Martin est bien la filleule de Champlain. Cela peut être vérifié sur son acte de baptême que l'on peut consulter ici.
Hélène Martin a bien épousé Médard Chouard Desgroseillers (voir ici et là).
En ce qui concerne Hélène Desportes, son acte de baptême a été perdu. Elle serait possiblement la première fille à être née en Nouvelle-France et Champlain pourrait aussi être son parrain.
Lorsque dans votre texte, vous mentionnez "Ces derniers auront une fille...", on pourrait croire que vous faites référence à Françoise Langlois et Pierre Desportes alors que c'est en réalité de Abraham et de son épouse que vous voulez parler. Françoise est en réalité la belle-soeur de Abraham et non sa soeur.
Je suis bien désolé de paraître pointilleux, mais dans nos recherches généalogiques, il y a bien souvent des situations floues et on doit recourir à l'information la plus fiable possible pour rétablir les faits.
Je trouve votre site bien intéressant. Il nous invite à redécouvrir la ville de Québec sous différents aspects.
Tous mes respects
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Merci, Yves, pour vos précisions. Elles font partie intégrantes de mon blogue et à ce titre, elles l'enrichissent.
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Un des nombreux points de l'histoire ou ce n'est pas clair, ou que les informations ont été biaisés...