Rêver à Québec |
Avant d'exercer les tâches d'explorateur, de navigateur, de géographe, de scientifique, de naturaliste, d'ethnologue, Champlain était d'abord un rêveur...
Dès 1617, Champlain voit grand pour la petite bourgade de Québec, composée alors d'une poignée d'individus. Il songeait, il rêvait au développement d'une ville d'importance majeure, de la taille des grandes villes européennes.
Cette ville serait Ludovica, en l'honneur du roi Louis XIII et serait bâtie dans ce qu'on appele aujourd'hui la basse-ville...
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Quelques pieux sur un piton de pierres rouges |
22 août 2006 |
Ces bons messieurs Lirette et Gobeil ont voulu attirer mon attention cette semaine sur des articles que j'avais lus avidemment, évidemment et précédemment, concernant de belles découvertes historiques tout en haut du Cap-Rouge. Je tiens à les remercier pour l'intérêt qu'ils portent tout autant que moi (et que vous tous) à cette ville déconcertante de beautés et de mystères.
Aussi, j'espère bien que dans un certain avenir, qui n'est sans doute pas très loin, nous pourrons observer les restes de fortifications où Cartier et Roberval se sont assis un jour, il y a 465 ans, en proie au découragement ou alors, plein d'espoirs démesurés pour leur projet. Petit projet d'une bourgade temporaire ou grand projet assez fou d'une future ville desservant utilement un royaume, lui-même régnant sur un empire sur lequel le soleil ne se coucherait jamais.
Quelques siècles plus tard, ce fut l'empire ennemi qui vit un ensoleillement sans fin, du moins le temps d'un règne victorien. L'empire français, lui, finit par s'écrouler tranquillement sous ses pieds d'argile, de glaise ou de grès rouge et friable.
Ainsi, le soleil se coucha et se recoucha des millions de fois depuis sur ce promontoire, non sans se souvenir de la veille où il réchauffait tant bien que mal, ses pierres, ses hommes et ses femmes, même dans les pires matinées de février.
Roberval laissa son nom à une petite ville, Cartier vit le sien baptiser d'innombrables rues, cités, places publiques ou organismes modernes.
Déchus à leur retour dans la mère patrie, leur rêve survécut tout de même aux premiers rêveurs. Un certain Samuel se réappropria leur songe une soixantaine d'années plus tard. Des hommes et des femmes, la plupart du temps peu doués pour l'héroïsme et souvent démunis dans leur propre patrie, jouèrent un jour le tout pour le tout, s'embarquant dans des bateaux craquants, traversant un océan tumultueux, pour tenter leur chance (ou repousser leur malchance) dans des contrées parfois hostiles aux étrangers et glaciales la moîtié du temps.
Auprès du joli parc juché sur le cap, nous irons donc un jour nous recueillir en songeant à ces gars et ces filles qui ont espéré un jour que leurs sueurs puissent aboutir à quelque chose de concret, quelque chose comme une ville, quelque chose comme un pays. Voire même, dans leurs meilleurs jours, quelque chose comme un grand peuple...
Toutes ces années plus tard, on tente de retrouver leurs traces. On fouille jusqu'à leurs latrines! Pourquoi?
Parce que même si on ne voudrait pas leur devoir quoi que ce soit, on existe encore ici aujourd'hui. Un peu à cause de ces pauvres types qui ont espéré un jour améliorer le sort de leurs enfants.
Leur donner un avenir meilleur.
On pourrait dire, sans vanter personne (!), qu'ils ont réussi finalement.
Note: ouais, je sais, je fais dans la glorification pleureuse et romancée de nos ancêtres. Je sais aussi qu'ils ne connaissaient souvent pas mieux, qu'on ne peut pas toujours comparer leurs misères selon nos barèmes actuels, que certains d'entre eux ne valaient aucune éloge, et ainsi de suite. Reste qu'en tant qu'aïeux, nous leur devons une chandelle, une fière chandelle, ne serait-ce qu'en tant que géniteurs. Mais voilà: ils ont fait davantage que procréer, ils ont tenté minutieusement et par toutes sortes de moyens de survivre ici, souvent même en chantant et en riant!
Ruisseau sur le promontoire du Cap-Rouge. |
Serge Alain @ 19:15 -- Lien permanent -- |
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