Rêver à Québec |
Avant d'exercer les tâches d'explorateur, de navigateur, de géographe, de scientifique, de naturaliste, d'ethnologue, Champlain était d'abord un rêveur...
Dès 1617, Champlain voit grand pour la petite bourgade de Québec, composée alors d'une poignée d'individus. Il songeait, il rêvait au développement d'une ville d'importance majeure, de la taille des grandes villes européennes.
Cette ville serait Ludovica, en l'honneur du roi Louis XIII et serait bâtie dans ce qu'on appele aujourd'hui la basse-ville...
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La Vieille Lorette (2) |
24 mai 2007 |
Mon ancêtre, Simon Allain, fut l'un des premiers colons de l'endroit. Il voisinait les Hurons du Père Chaumonot, fondateur de la chapelle de Lorette, dans les années 1670.
Simon s'était établi dans la Côte Saint-Paul, à peu près à l'endroit où se trouve aujourd'hui le vénérable Théâtre de la Fenière.
Noël, le deuxième fils de Simon, fut le premier meunier de la paroisse.
Quelques générations plus tard, l'un des mes arrières-grand-père obtint une terre dans le comté de Portneuf, dans l'arrière-pays de Cap-Santé. Mon papa était l'un des descendants de cette souche, durement enracinée pour des questions de survie.
Sur cette carte du sieur de Catalogne datée de 1709, on voit très bien (coloré en rose) l'emplacement des terres de la veuve Alain (Jeanne Maufay, veuve de Simon Allain (Alain)). Le tracé de la route principale de la Côte Saint-Paul correspond à l'actuelle rue Saint-Paul, à l'Ancienne-Lorette. La grange du Théâtre de la Fenière se dresse quelque part sur ces terres.
Ses fils Pierre et Noël (le meunier) habitaient également dans les environs.
Les images suivantes sont tirées des présentoirs installés derrière l'église actuelle, devant le cimetière.
Plaque commémorative et explicative.
Reproduction du village huron, avant qu'il soit déménagé quelques années plus tard à Wendake.
L'emplacement originel du village huron, par rapport à l'église paroissiale actuelle. Graduellement, les colons blancs s'installèrent tout autour de ce centre, notamment plus au nord dans le lieu surnommé Les Grands déserts.
Note:
Au sujet des Grands déserts, il me faudrait vérifier ces informations... mais il me semble avoir déjà lu que les Amérindiens de l'époque faisaient brûler de grandes étendues de forêts dans le but d'obtenir de riches pâturages pour le bétail dans les années qui suivaient. Ce qui expliquerait la dénomination de grands déserts.
En tout cas, cette information est corroborée comme étant une coutume chez certains peuples autochtones d'Amérique du Nord, dans le récent ouvrage sur l'Amérique pré-colombienne intitulé 1491... On y relate que les forêts de ces temps n'étaient pas toujours aussi majestueuses qu'on le croit, en raison de cette pratique. Et que ce serait justement en raison du déplacement des tribus par les colonisateurs que certaines grandes prairies seraient devenues, du coup, des forêts vierges...
Je vais prochaînement me procurer cet essai d'un historien américain, question d'en savoir davantage!
Source de la carte: BANQ. |
Serge Alain @ 18:58 -- Lien permanent -- |
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4 Commentaire(s): |
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Bonjour, J'ai une explication alternative pour le "grand désert". Quand j'étais étudiante à l'Université (début des années 70!), je voyageais souvent sur le pouce de Bélair à Ste-Foy. Je passais tous les jours par le grand désert. Une fois, mon "chauffeur" était un vieil homme qui parlait plutôt des "grandes aires". Laquelle des deux expressions serait la déformation de l'autre??? Colette Tremblay Limoilou
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Voilà un commentaire très intéressant et très instuctif!
Je serais porté à penser que les "grandes aires" serait une déformation de "grands déserts", puisque l'expression "aires" ne devait pas être très en vogue au XVIIième siècle, tandis que l'expression "grands déserts" y était déjà consacrée dans les actes notariés et le langage populaire de cette époque, à la Vieille Lorette!...
En tout cas, c'est ce que je crois.
Merci, Colette.
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Désolé d’être si tard pour apporter une explication historique sur l’origine du mot désert. Il est encore en usage sur la Côte-de-Beaupré par les vieux agriculteurs pour signifier une vaste étendue déboisée en forêt transformée en champs. Le terme nous a été expliqué par l’historien de l’architecture George Teyssot à l’Université Laval. Désert, en Europe, signifiait avant qu’on identifie le terme aux étendues de sable, une zone défrichée où il n’y avait plus de place pour y tenir refuge pour la faune, on retrouve d’ailleurs le mot dans l’expression « déserter » qui signifie d’abandonner un lieu. Sur la carte de la région de Québec de l’ingénieur Villeneuve vers 1680 représentant l’état des défrichements, on retrouve l’expression « Dézert » pour identifier les zone défrichées. Ainsi, on retrouve des termes comme « Grand Dézert de Saint-Bernard » « Petit Dézert abandonné » « Désert du Petit St-Anthoine ». Toutes les zones de défrichements, donc les terres cultivables autour des villages et des hameaux de Québec sont ainsi dénommés et le Grand Désert de l’Ancienne-Lorette ne fait pas exception à cette règle quoiqu’il est probablement le dernier lieu identifié couramment par cette expression.
Matthieu
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Merci Mathieu pour ces informations fort intéressantes!
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Bonjour,
J'ai une explication alternative pour le "grand désert". Quand j'étais étudiante à l'Université (début des années 70!), je voyageais souvent sur le pouce de Bélair à Ste-Foy. Je passais tous les jours par le grand désert. Une fois, mon "chauffeur" était un vieil homme qui parlait plutôt des "grandes aires". Laquelle des deux expressions serait la déformation de l'autre???
Colette Tremblay
Limoilou